LA PAROISSE

La Vierge Marie, le choix de Dieu.

15 Août

« Tu es bénie entre toutes les femmes. »  La Vierge Marie tient une place essentielle dans le mystère chrétien. Ce n’est pas l’Église qui en ferait trop pour elle, c’est Dieu qui l’a établie comme instrument privilégié de son œuvre et comme exemple de vie chrétienne.

 

Marie est au commencement des mystères du Salut. « Le Christ Jésus né d’une femme » dira st Paul. La logique de l’Incarnation souligne la place de la mère. Elle offre à Jésus son enracinement terrestre. Jésus n’est pas un dieu en promenade sur la Terre mais, par elle, Il est l’un des nôtres. A l’Annonciation, elle conçoit le Verbe en sa chair, à Noël, elle lui donne naissance. Ce que la Vierge a accompli, nous sommes invités à notre tour à l’imiter. Il ne s’agit certes pas de donner à nouveau chair au Verbe mais comme Marie a accueilli pleinement la Parole de Dieu, nous pouvons nous aussi donner à cette Parole de Dieu la pleine résonnance de notre cœur pour que nos yeux regardent comme le Christ, que nos mains deviennent celles du Christ, que notre bouche dise la Parole qui sauve alors nous engendrerons comme Marie le Verbe dans notre vie.

Marie est témoin de la prédication et du ministère du Christ. Les évangiles mentionnent la présence de la Vierge à Cana, lorsqu’elle de demande à voir son Fils et bien sûr Marie est témoin de la Passion. Chaque fois, Marie a écouté ce que son Fils aura proclamé, elle aura été attentive à sa parole, à ses signes. Elle l’aura suivi et aura cherché à comprendre la portée de ses actes de la même manière « qu’elle méditait déjà tous les événements de l’enfance du Christ dans son cœur. » Elle nous montre ce que c’est qu’écouter le Christ, se mettre à sa suite. Lors de la Passion, elle demeure présente. Elle partage avec Lui cette heure de douleur. Par sa compassion, elle prend sa part de souffrance. Elle nous enseigne le courage de la foi. Au pied de la Croix, quand Jésus lui présente Jean en disant : « voici ton fils, » elle accueille sa nouvelle mission. Quelles que soient les

circonstances, Marie est toujours disponible à répondre à l’appel de Dieu.

Marie est présente à l’Église. Au Cénacle, elle est avec les disciples, elle prie avec eux et est parmi eux lorsque le don de l’Esprit de Pentecôte les envoie annoncer au monde la Bonne Nouvelle.

Par la volonté de Dieu, Marie se trouve à chaque moment fondamental de la vie de son Fils et de l’accomplissement des mystères du Salut.

La prière que nous lui adressons s’inscrit dans celle que l’archange Gabriel lui avait adressée : « Je vous salue Marie, pleine de grâce. » Nous prolongeons aujourd’hui cette sollicitation que Dieu Lui-même lui a faite.

Quand nous lui présentons nos soucis, elle les présente à son tour à son Fils, comme à Cana « Ils n’ont plus de vin » où elle est témoin de la précarité d’une situation.

Quand nous nous tournons vers ND, nous faisons ce que le Christ Lui-même a fait sur la Croix où Il lui remet le soin de ses disciples.

En la célébrant aujourd’hui, l’Église célèbre la première des disciples du Christ, la plus étroite collaboratrice du Salut que le Seigneur s’est donné et la figure parfaite, la personnification de l’Église. Son Assomption, cette montée au ciel en son âme et en son corps, révèle le projet initial de Dieu pour toute l’humanité que le péché avait entravé et que la Résurrection rétablira. Elle est glorifiée au-delà de ce projet initial, elle seule, en raison de sa pureté et de sa docilité à l’œuvre de Dieu dans sa vie. Elle inaugure les temps du Salut pour tous.

Que la Vierge Marie nous vienne en aide et nous apprenne à l’imiter au service de son Fils, ce sera pour nous le chemin de la vie éternelle.